Rio de Janeiro
C'est avec un immense plaisir qu'au lendemain de la coupe du monde nous accueillons Clémence, la petite dernière de Chouchou. Elle fera partie intégrante de notre vie de baroudeurs au cours des 15 jours qui vont suivre. On lui concocte un séjour sur mesure : une semaine à Rio, l'autre semaine au Chili.
Petit cours d'histoire, la première expédition navale portugaise entre dans cette baie de Guanabara le 1er janvier 1502. Parce que les navigateurs croyaient avoir à faire à une rivière et que l'on était au mois de janvier, l'endroit fut baptisé Rio de Janeiro, le fleuve de janvier. Ben oui, c'est tout bête !!!
141 statues d'ours de deux mètres trônent sur la plage Leme.
Ils font le spectacle à eux tout seuls. Les artistes de toutes nationalités les ont peints dans des couleurs vives qui identifient la culture des différents pays du monde entier.
En toute logique, on pose aux côtés de l'ours brésilien...
c'est tout de même notre du moment !
Sans oublier notre ours français dont la beauté selon nous dépassait de loin celle de ses copains d'un soir... Pas chauvins pour un sou Chichi et Chouchou !
Cette exposition intitulée L'art de la tolérance venait à point nommé alors
qu'aux quatre coins du monde des guerres continuent de sévir.
Clémence prend son rôle très au sérieux.
Rio de Janeiro est tout d'abord synonyme de plage, et de sublimes plages, croyez nous on en a vu !!!
Certes, on est loin de la plage de cocotiers, sauvage et paradisiaque où
vous êtes seul au monde ! A Rio, la plage fait partie intégrante de la vie des brésiliens.
Toutes et tous
s'y donnent rdv à n'importe quelle heure de la journée.
Si par chance vous vous dégotez un emplacement libre de toute occupation,
c'est que le danger n'est pas loin. Les brésiliens font leur sport sur la plage !!! Parties de football, de volley, de raquettes et j'en passe, rythment chaque moment de la journée.
Tout au long des 4 kms de la célèbre plage de Copacabana,
des artistes en herbe confectionnent des fresques étonnamment spectaculaires.
Chacune dédiées pour l'occasion.
On met notre top model répondant au doux prénom de Clémence à contribution.
Il est impensable pour celui ou celle de passage à Rio de ne pas prendre place
sur une des nombreuses terrasses qui bordent les plages.
Le temps est venu pour une dégustation de noix de coco.
Alors Clem, tu en penses quoi ?
Petite virée dans le quartier de lapa.
Réputé par ses arches ou il ya encore peu de temps,
un tramway ralliait le quartier de Santa teresa.
Lapa c'est aussi l'immanquable escadaria (l'escalier) de Selaron, nom du célèbre artiste chilien.
Il a recouvert cet escalier qui couvre 215 marches de multitudes de carreaux
de faïence que lui apportaient des personnes du monde entier.
Pour l'artiste, son oeuvre n'était jamais achevée
et il remplaçait souvent les mosaïques.
Dans ce lieu unique en son genre quelques musiciens de rue
entonnent des chants brésiliens. Chichi coopère sans rechigner.
On quitte ce lieu spectaculaire et très coloré en partageant
cette faïence dont le texte nous a plus qu'interpellé. Il est écrit :
Il y a trois choses qui ne peuvent pas revenir en arrière
La phrase prononcée,
La flèche lancée,
Et l'opportunité perdue...
Un bon sujet de philosophie...
La cathédrale de Lapa ne laisse pas indifférent...
On a apprécié son allure de pyramide moderne.
Très particulier, surprenant et intéressant...
Bon, on aime ou on n'aime pas !
A l'intérieur même constat. Cette cathédrale se démarque de ses consoeurs, c'est clair...
Chacun reste libre de son appréciation !
Afin de vous faire une meilleure idée,
voici une vue d'ensemble de ce monument plus qu'intrigant.
Détour par le quartier de Santa Teresa,
quartier résidentiel huppé au 19éme siécle.
Certaines maisons des années 1930 sont joliment restaurées
Santa teresa regorge également d'édifices insolites.
C'est le repère de quelques artistes un peu loufoques....
Et des personnes loufoques et extraverties, il y en a à Rio.
Le soir venu, on se dirige vers un des restaurants réputé
pour son excentricité et son non conformisme...
Dans cet antre de pirates, tous nos repères sont chamboulés.
Les murs sont tapissés de vaisselle....
C'est la caverne d'Ali Baba et des 40 voleurs.
Même une armure trônait au dessus de notre table et non loin un fr
igo rouge des années 50 pourvu que les fixations ne cèdent pas !!!
Dans Les toilettes c'est l'apothéose. La porte côté hommes est truffée de trousseaux de clés.
Le sol est jonché de bouchons de liège. Les murs sont recouverts d'armes anciennes, de chaînes, de lames de scies... Allo la terre, vous nous recevez ???
Dans le petit coin des filles, c'est du sable fin mêlé à des pierres précieuses qui fait office de tapis de sol. Sur les murs et au plafond, des poupées de chiffon, de porcelaine le plus souvent le visage ou les membres ensanglantés... Certaines vous fixent insidieusement.. C'est un peu la panique !!!
D'où les photos malheureusement flous que nous ne pouvons pas vous faire partager...
Cet endroit est digne de sa réputation. On a vraiment adoré ce côté macabre et psychédélique même si par moment on n'en menait pas large !!! lol
A la sortie de ce restaurant, la relique d'un instrument de torture clôture cette soirée des plus mémorables pour tous les trois.
Il semblerait que Clémence s'en soit sortis avec quelques séquelles...
Remis de nos émotions de la veille, on opte pour une ballade plus soft et plus instructive.
Direction un des symboles de Rio : le Cristo Redentor.
Moment super émouvant pour nos deux compères.
Idem pour notre petite protégée !
Seul bémol, les nuées de touristes s'afférant aux pieds de l'illustre statue... Grrrr...
Le saviez-vous ? Cette oeuvre datant de 1931 est le résultat de la collaboration
du sculpteur français Paul Landowski et de l'architecte brésilien Silva Costa.
Dans son atelier de Boulogne Billancourt, l'artiste français a dessiné puis façonné les mains et le visage du christ avant de les expédier en pièces détachées à Rio.
L'ingénieur brésilien a assemblé les différents éléments sur une structure imposante
de près de 1200 tonnes, conçue pour résister à tous les vents.
De l'indétrônable Cristo Redentor, vue XXL sur la baie de Rio sur la gauche
La même baie sur l'angle droit. Waouh.... c'est trop beau !!!
On se remet de nos émotions et partons a l'assaut du l'incontournable Pao de Azucar,
le pain de sucre. Chouchou et Clémence sont prêts pour le départ.
Et oh, les ptits loups, vous n'êtes pas dans le bon téléphérique !!!
Celui-ci est le tout premier qui a été inauguré en 1912.
On monte dans le bon cette fois !
Il nous conduit en deux fois au sommet du pain de sucre.
Ce pic rocheux de 395 mètres de hauteur a la forme très singulière,
domine directement l'océan atlantique.
Le panorama qui s'offre à nous est magique !
En contre bas, quelque chose frétille dans les arbres...
Génial !!! des petits singes nous font le spectacle.
On redescend du haut de notre montagne pour une halte sur la plage d'Ipanema.
Cette plage partage sa frontière avec celle de Copacabana plus au sud. Elle n'en ai pas moins attrayante...
Détour par le stand de la FIFA qui est sur le point de fermer ses portes au lendemain de la cérémonie de clôture de la coupe du monde. Clémence a le droit à sa photo souvenir.
Dans l'enceinte, mes deux joyeux lurons comme à l'accoutumée, font le pitre.
S'ils ne sont pas sage, je leurs ai promis de diffuser cette photo sur facebook. Ils n'ont qu'à bien se tenir ! lol
Notre séjour sur Rio s'achève. Sur la plage de Copacabana,
Clémence dit au revoir aux cocotiers élus de son coeur. Le soleil se couche timidement.
Petite aparté qui n'est pas des moindres...
Alors que l'équipe de France se mesure à L'équipe victorieuse allemande,
tous les hébergements sur Rio affichaient complet.
Pas d'autres alternatives que de réserver un petit appartement
pour cinq jours dans la favela de Vidigal.
Un grand moment de solitude car l'ambiance était un peu pesante...
Chichi Cela nous a
permis néanmoins d'être confrontés à la réalité. Rio, cette ville aux multiples cachets
bien clinquants cache au coeur de ces favelas une vie bien miséreuse et difficile pour ces habitants.
Notre récompense le matin venu, cette magnifique vue des toits terrasses de la favela.
En
y repensant, une expérience enrichissante un peu osée que l'on n'est pas prêts d'oublier !